NEIGONG

Méditer,

c'est rappeler des quatre horizons notre moi dispersé,

faire converger en un seul point toutes les forces de l'esprit,

se rassembler, et dans le même branle, "ne faire qu'un avec l'Univers".

Méditer,

c'est renouer avec sa nature originelle, la nature de Bouddha.

Bref, méditer, c'est "rentrer chez soi"

Henri Brunel "Conte du chat maître zen"   

 

Séances  NEIGONG   saison 2024/2025

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Le  TAO TE  KING  lu par Michaël LONSDALE 

De quoi faire de belle méditations

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Tao Te King lu par Michaël LONSDALE
Livre Premier 01 La voie qui peut etre e
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Tao Te King lu par Michaël LONSDALE (2)
Livre Second 01 Qu est ce qui nous touch
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Séance de neigong  du samedi matin

Consignes de posture au temple de Bodhidarma à Taïwan

 

 

NEIGONG  = travail interne

 

Simplement s’asseoir et respirer !

 

À l’heure où tout nous pousse sans cesse à aller vers l’avant, où tout doit aller vite, très vite, où malgré tout nous sommes aussi rattrapés et parfois submergés par notre passé, le simple fait de s’arrêter, de se poser devient difficilement réalisable et le geste le plus naturel et néanmoins vital de "respirer " demande un effort considérable.

 

Pourtant quoi de plus simple que de s’installer confortablement ne serait-ce que 5 à 10 minutes, et sentir sa respiration, apprécier et savourer cette vie qui circule en nous inlassablement.

 

" ÊTRE " dans l’instant présent, être maintenant, vivre pleinement cet instant, voilà en quoi consistent ces techniques dites « internes » classées dans nos techniques d’arts martiaux ou de bien-être. Etre là dans l’instant présent, habiter son corps avec conscience, s’enraciner dans sa présence, et oublier cette course effrénée contre le temps !

 

 «Le stress est provoqué par le fait que l’on soit « ici » tout en voulant être « là », ou que l’on soit dans le présent tout en voulant être dans le futur. C’est une division qui vous déchire intérieurement. »                                                                                                                                              Le pouvoir de l’instant présent d’Eckhart TOLLE

 

Le NEIGONG, ou travail interne dispenser par Maître Wang au sein du Yangjia michuan taiji quan, met l’accent sur une circulation de l’énergie «qi» (chi) selon certains trajets du corps. C’est une manière de reprendre contact avec ce potentiel énergétique reçu lors de notre conception, dont nous sommes responsables tout au long de notre existence. Il nous suffit de le faire circuler pour retrouver cette fluidité et dissoudre les blocages éventuellement installés par le stress, les tensions, les soucis, de la vie quotidienne et ainsi favoriser notre santé physique, émotionnelle et mentale.

 

"L'alchimie intérieure, neidan, dont le but est identique à l'alchimie extérieure, waidan, obtenir l'immortalité, remplace cette dernière à partir du XIIéme siècle, lorsque l'école du Quanzhen en fait le pivot de ses exercices de méditation. Mais les premiers pas en ce sens ont été accomplis au IV éme siècle par l'école du Shangqing, dont l'écrit fondateur, le livre de la grande profondeur (Dadong Zhen jing), fondé sur le livre de la cour jaune (Huangting nei/wai jing), privilégie les techniques de méditation, de visualisation et de respiration. Il préconise de porter un regard en dedans et, par la force spirituelle du méditant, d'induire des transformations qui donneront naissance au Yang Pur, l'embryon d'immortalité, taixian. L'union avec le Tao s'obtient donc par un mouvement de retour, fan, par un voyage à rebours vers l'indistinction originelle. Le corps alchimique se fait creuset étanche où s'accomplit l'œuvre inversant le processus par lequel Hundun, l'outre fermée de l'indifférencié, mourut d'avoir été perçée."

(extrait du livre " La Voie du Tao. Un autre chemin de l'Etre" Galeries nationales, Grand palais, musée Guimet).

 

Paysage de la "circulation intérieure" ( neijing tu) Dynastie QingPaysage de la "circulation intérieure" (neijing tu) Dynastie Qing

  Ce dessin décrit les circulations du Yin et du Yang dans leurs transformations successives et la production finale de l'élixir d'immortalité. Les trois champs de cinabre, dantian, tête, thorax et région abdominale, sont réunis par l'épine dorsale, un torrent où circule l'énergie canalisée en trois passes en forme de tours.

Tout en bas, un char hydraulique mené par deux enfants travaille à inverser le courant pour faire remonter le souffle par les trois passes. Par ailleurs, cette eau Yin, qui remonte se transforme en feu, Yang, qui se mêle à l'eau-esprit, shensui, du champ de cinabre supérieur, véhiculée par le conduit, renmai, issu de la partie inférieure de la tête. Le pocessus culmine dans le chaudron du champ de cinabre inférieur, où l'élixir, sous la forme des 4 symboles liés du taiji, émet une lumière Yang. Juste au-dessus une scène de labour évoque les semailles de l'or alchimique. La Tisserande (les reins) voit son Yin acheminé vers la trachée et redescendre vers le cœur, yang, où se tient le Bouvier avec la Grande Ourse. Ils symbolisent ici le caractère central de cette région du cœur. Le champ de cinabre supérieur, la tête est assimilé au mont Kunlun, résidence du seigneur Lao de Xiwangmu. Elle est couronnée de 9 pics, symboles yang aux pieds desquels s'écoule l'eau-esprit, shensui, en direction de la moelle épinière, au bas de laquelle elle rencontrera l'eau ignée du champ de cinabre inférieur.

Les deux conduits, dumai et renmai, qui dessinent le prfil de la tête, ont pour fonction de répartir le souffle dans le corps. Entre les neuf pics, une terrasse, lingtai, symbolise le but ultime de la quête, l'audience avec les représentants de la hiérarchie céleste.

 

 

 

 

 

 

Traité illustré d'alchimie intérieure (Xingming Guizhi). Dynastie Ming, période Wanli, 1615. Recueil de principes essentiels de vie (nature et longévité).

L'alchimie intérieure, neidan, ou encore "Voie du cinabre d'or", jindan dao, est une technique d'immortalité et une synthèse des nombreuses méthodes de longévité et spéculations cosmologiques élaborées depuis l'époque des Han. Le Zhouyi cantong qi ( Talisman pour l'union des trois, en accord avec le livres des mutations des Zhou), attribué à l'alchimiste Wei Boyang des Han postérieurs, est considéré comme le principal traité d'alchimie chinoise. L'ouvrage se construisit lentement aux côtés des méthodes de méditation et de visualisation du Shangqing. Très prisé à partir du début de l'époque Song, il s'inspire de l'exégèse cosmologique du YiJing, du Lao Zi, du système des Cinq agents et du cycle sexagésimal. Ecrit dans un style poétique et chargé de symboles, il exerça une influence déterminante sur les traités ultérieurs et ne perdit jamais sa prééminence.

Le recueil de 1615, bien que d'origine non connue, appartient bien entendu à cette lignée prestigieuse; Il est caractérisé par de nombreuses illustrations et se propose d'expliquer comment les énergies secondaires du corps, xing et ming, peuvent faire retour à la pureté de l'énergie originelle.

 

-La 1ére illustration (en haut et à gauche), "l'illumination, schéma général", bu Zhao tu, montre le méditant assis de face, tenant dans ses mains les cercles de la lune et du soleil, symboles du Yin et du Yang du corps en l'occurrence, tandis que le cercle du front contient les caractères he xing ming, fusion de xing et ming", par conséquent du yin et du yang. Le creuset alchimique est placé dans le champ de cinabre inférieur.

 

- la 2éme illustration (en haut et à droite), "L'illumination inverse", fan Zhao tu, le montre de dos. Un cercle situé en haut de son crâne porte les deux caractères yuanshen, "principe vital originel", qui répondent à l 'union du ming et du xing de la vue de face. En bas de la moelle épinière, les reins portent à droite le nom de "dragon de feu", longhuo, présence du yang dans le côté yin du corps; à gauche, celui de "tigre d'eau", hushui, présence du yin dans le côté yang du corps.

 

 

- la 3éme illustration ( en bas et à droite) "Réunir les quatre symboles", hehe si xiang tu, dispose en effet  les quatre animaux des orients, le dragon=est=bois=foie; le tigre=ouest=métal=poumons; le guerrier noir=nord=eau=reins; le phénix=sud=feu=cœur, autour du centre lequel est ici un creuset associé aux trois traits du yang pur du trigramme qian, racine du yin  et du yang et de toutes leurs transformations.

 

- la 4éme illustration (enbas et à gauche), "l'union du tigre et du dragon", long hu jiaogou, nous les montre chacun monté par un personnage dont le sexe est inverse de la qualité yin ou yang de sa monture. Ils évoquent le trigramme li - un trait yin entre deux traits yang- ou mercure, et le trigramme kan- un trait yang entre deux traits yin- ou plomb, dont la fusion permet de restituer le trigramme qian de l'élixir de yang pur.

Tablette taoïste rituelle. Dynastie Ming